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Les démocrates vont lancer la première étape d’une procédure de destitution contre Donald Trump: il juge cette démarche «positive» pour sa réélection

La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi va annoncer mardi l’ouverture d’une enquête formant la première étape d’une procédure de destitution visant Donald Trump, ont annoncé des médias américains. Trump juge qu’une procédure de destitution serait «positive» pour sa réélection.

 Les démocrates doivent lancer mardi à Washington la première étape d’une mise en accusation solennelle de Donald Trump, soupçonné d’avoir demandé au président ukrainien d’enquêter sur son rival politique Joe Biden, une procédure qui a toutefois peu de chances d’aboutir à la destitution du président américain.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi annoncera ce rebondissement politique majeur dans une déclaration à 17H00 (21H00 GMT), après s’être réunie avec sa majorité. Citant des sources proches de la puissante responsable démocrate, le Washington Post, le New York Times et la chaîne NBC affirment qu’elle va initier cette procédure potentiellement explosive concernant une conversation controversée de M. Trump avec le président ukrainien.

A quelque 400 jours de l’élection présidentielle de novembre 2020, déclencher cette procédure, impopulaire dans les sondages et à l’issue très incertaine, représente un pari risqué. Jamais un président n’a été destitué dans l’histoire américaine. Sans même attendre l’annonce officielle, le milliardaire républicain a d’ailleurs jugé qu’une procédure de destitution lui serait bénéfique sur le plan électoral. «Ils disent tous que cela serait positif pour moi lors du scrutin», a déclaré M. Trump qui briguera en novembre 2020 un second mandat de quatre ans.

Sous pression, le président a annoncé plus tôt mardi qu’il acceptait finalement de publier le contenu de sa conversation avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au coeur de l’affaire. Interrogé plus tard sur les intentions supposées de Mme Pelosi, il a dit ne «pas avoir entendu» ces informations. «C’est la pire chasse aux sorcières de l’Histoire politique», a-t-il commenté, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Jugeant «ridicule» la perspective d’une destitution, Donald Trump, 73 ans, accuse les démocrates d’agiter ce spectre par calcul politique. «Ils ne savent pas comment m’arrêter» avant l’élection présidentielle de 2020, avait-il tempêté dans la matinée.

Joe Biden lance un appel
Directement concerné par cette affaire, le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a affirmé mardi que, «S’il continue à entraver le travail du Congrès et à faire fi des lois, Donald Trump ne laissera pas d’autre choix au Congrès que d’initier une procédure de destitution», a déclaré l’ancien vice-président de Barack Obama lors d’une allocution prononcée depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.

«Ce serait une tragédie, mais une tragédie de sa propre création», a poursuivi M. Biden qui, à 76 ans, est le mieux placé pour affronter le président républicain lors de la présidentielle de 2020. «Nous avons un président qui croit être au dessus des lois», a-t-il dénoncé. «Pousser le leader d’une autre Nation à enquêter sur un opposant politique pour l’aider à gagner une élection n’est pas une conduite digne d’un président américain», a poursuivi Joe Biden, en référence aux dernières accusations visant Donald Trump.

Le milliardaire républicain est soupçonné d’avoir gelé une aide de 400 millions de dollars destinée à l’Ukraine pour pousser Kiev à ouvrir une enquête pour corruption sur Joe Biden et son fils Hunter, qui a fait des affaires dans ce pays. «Je peux encaisser les coups politiques», a assuré Joe Biden. «Mais si on laisse le président piétiner la Constitution, cela aura un impact durable», a-t-il mis en garde.

Donald Trump a admis publiquement avoir mentionné Joe et Hunter Biden lors de la conversation controversée, mais dément fermement avoir fait pression sur l’Ukraine. En pleine tourmente, le président tente de retourner les soupçons contre M. Biden, l’accusant avec son fils, sans avancer de preuve, d’être «corrompus». Pour Joe Biden, «il est temps» que l’administration «donne toutes les informations au Congrès» pour que les parlementaires puissent assurer leur mission constitutionnelle de supervision de l’Exécutif.

Cette mesure est réclamée depuis des mois par l’aile gauche du parti, mais vouée à l’échec en raison de la majorité républicaine au Sénat.

«Nous sommes prêts»

«J’ai toujours dit qu’il nous fallait des faits (...) Maintenant nous avons les faits, nous sommes prêts», a déclaré Nancy Pelosi lors d’une conférence en début d’après-midi.

La Chambre, à majorité démocrate, serait chargée de mener la procédure de mise en accusation. Puis le Sénat, contrôlé par les républicains qui restent en majorité fidèles à M. Trump, serait chargé du «procès», conclu par un verdict. Fine stratège, Nancy Pelosi, 79 ans, avait freiné pendant de longs mois l’aile progressiste de son parti qui appelait déjà à lancer la destitution après plusieurs autres affaires.

Déclencher cette procédure complexe alors que Donald Trump serait très probablement acquitté par le Sénat, pourrait coûter aux démocrates les élections en novembre 2020, avertissait-elle. Mais l’affaire ukrainienne a fait céder plusieurs digues. D’une part, les élus les plus à gauche ne se gênaient plus pour interpeller directement leurs leaders. De l’autre, plusieurs modérés ont ces derniers jours annoncé qu’ils étaient désormais ouverts à une procédure de destitution, à condition que les allégations soient prouvées.

Au total, plus de 160 élus sur les 235 démocrates siégeant à la chambre basse (435 parlementaires au total) y sont désormais favorables.

Chez les candidats à la primaire démocrate, les plus progressistes, Elizabeth Warren en tête mais aussi Bernie Sanders ou Kamala Harris, tous sénateurs, appellent depuis déjà plusieurs mois à lancer une procédure de destitution. Deux présidents ont été mis en accusation mais finalement acquittés: les démocrates Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton poursuivi pour «parjure» en 1998 dans le cadre de sa liaison avec la stagiaire de la Maison Blanche Monica Lewinsky.

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